« Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement »Francis Blanche
La vie des entreprises, la vie tout court, est jalonnée de périodes de changement. Changer, c’est passer d’un état A à un état B, ce qui, même si l’état B est plein de promesses, nécessite de faire le deuil de l’état A.
La psychiatre Elisabeth Kübler-Ross a mis en évidence la courbe du deuil, où l’individu passe par 5 étapes dans son processus de changement.
Adaptée au monde de l’entreprise, cette courbe comprend les mêmes phases et se prolonge d’une supplémentaire :
- Le déni : la personne est dans l’état A et ne voit même pas B Elle n’imagine même pas que B soit possible ou réalisable, et quand bien même, elle en minimise l’impact. « Oh, ça fait 15 ans qu’ils disent que ça va bouger ! »
- La colère : la personne prend conscience que le changement est en marche. Elle éprouve de la colère car elle n’est pas prête à lâcher son état A. Cette colère peut être chaude : manifestation, grève, agressivité, revendications ou plus froide : mauvaise ambiance, mauvaise humeur, soupirs et autres attitudes passives-agressives. « C’est scandaleux ! On se moque de nous ! Ça ne se passera pas comme ça !
- Le marchandage : le changement est en marche, on ne fera pas marche arrière, mais il est peut-être possible d’y mettre des conditions ou limites. C’est la période du marchandage et des Si… alors… « Le jour où ils seront d’accord de … alors je ferai… »
- La résignation : l’énergie est en baisse, la tristesse arrive. La personne fait véritablement le deuil de l’état A mais n’est pas encore dans l’état B. C’est la période où la productivité est au plus bas. « On est foutus… »
- L’acceptation : ça y est, le changement est opéré et la personne en prend son parti. Elle a choisi de s’engager, le regard se porte vers l’état B et on commence à s’investir. « Bon, voyons un peu comment ça marche cette histoire… »
- L’intégration : l’efficacité remonte, la personne commence à comprendre les intérêts de l’état B et à en sentir les effets. Le changement prend sens et ouvre à de nouvelles perspectives.
Jusqu’au prochain changement
Dans notre prochaine ficelle, découvrez comment accompagner les équipes dans cette courbe du changement sans tomber dans le piège du « saut de Tarzan ».