Ficelle n°103 : Quand on ouvre nos mains

MANAGEMENT.
Savez-vous que ce mot, devenu si usuel et courant dans le langage de nos entreprises, a des racines, non pas anglo-saxonnes, mais italiennes, latines ?

Management signifie tenir en main les rênes d’un cheval, et renvoie au mot latin manus, la main. Le manager est donc moins… celui qui fait le ménage que le manège. Il est l’homme de la main.

Pas seulement un homme de tête donc. Quelqu’un capable de mettre la main à la pâte, au risque de se salir les mains.

Un homme capable de donner un coup de main, de renoncer, pour le bien de l’équipe à la mainmise. De passer la main quand il le faut.

Quelqu’un capable de rebondir, de prendre les choses en main, courageusement, efficacement, de ne pas remettre sans cesse les choses au « lent de main ».

Un homme, une femme incarnée, avec ses qualités et ses défauts, qu’on n’applaudit pas toujours des deux mains, qui doit même parfois serrer les poings, tout en sachant qu’il lui faut garder la main, ne pas subir les évènements, bref ne pas être un simple homme de main.

Qui veut aller loin ménage sa monture dit le proverbe. Et il en faut du travail, de la persévérance pour souder une équipe ! Pas question d’avoir un poil dans la main ou deux mains gauches. Le manager, c’est celui qui ne peut jamais s’en laver les mains, qui doit tendre la main plutôt que d’en venir aux mains.

Parfois, même, s’il prend certains collaborateurs la main dans le sac, il doit sévir, pour ne pas perdre la main. Cela exige du doigté, une main de fer dans un gant de velours en quelque sorte.

Nous vous souhaitons, donc, chers managers, d’avoir la main heureuse et le cœur sur la main. Vous en êtes capables, c’est certain.

J’en mettrais ma main à couper !